christophe daigle
L’homogénéisation ou la diversification de la consommation

La consommation est loin d’être homogène et la tendance à l’homogénéisation est freinée depuis ce début de crise.
La crise a en effet ravivé les inégalités de consommation. L’éventail des revenus s’élargi et la société à deux vitesses tend à davantage s’accélérer. Il s’agit de nombreuses personnes issues des sans domicile fixes, des salariés embauchés dans des emplois précaires, des sans-emploi et une partie grandissante des classes moyennes qui, ne pouvant plus faire face à leurs dépenses de consommation courante et n’ayant plus accès au crédit se sentent marginalisés face à cette incapacité à suivre la norme de la consommation.
La part du budget consacrée aux différentes dépenses (coefficient budgétaire) est loin d’être équivalente. Par exemple, le coefficient de la consommation alimentaire au vue de l’inflation des prix sur les produits de nécessités courantes démontre l’inégalité alimentaire grandissante. En effet, un ouvrier consacre davantage de parts de son budget dans l’alimentation sans pour autant consommer plus qu’une CSP aisée.
D’autres produits comme l’automobile aux prix prohibitifs produiront à eux seuls une grande fracture sociale.
Notre société qui a concouru à juguler une partie des inégalités sociales (santé, culture, loisirs) commencerait elle à marquer le pas … ?
A l’heure de la mobilité écologique, la course à la consommation « inflationniste » en tout point pour maintenir la croissance est-elle à ce jour crédible ?… CQFD.